Une nouvelle note portant sur l’année scolaire 2022-2023 livre un constat sans ambiguïté : les professeur·es des écoles continuent de déclarer travailler bien au-delà du cadre réglementaire. Le volume annuel atteint 1 637 heures, dépassant le plafond légal de la Fonction publique, et le temps de travail hebdomadaire se stabilise à 42 heures, dont à peine 24 heures sont devant élèves.

Un mois de travail pendant les vacances

Les PE travaillent en moyenne 32 jours durant les vacances scolaires, majoritairement pour préparer la rentrée, ajuster les progressions, corriger ou évaluer. Les jeunes enseignant·es, les collègues en poste provisoire ou en multi-affectation sont particulièrement exposé·es à cette surcharge.

Des écarts genrés persistants

Les femmes travaillent davantage pendant les vacances (33 jours contre 28 pour les hommes). Paradoxalement, ce sont les hommes et les parents de familles nombreuses qui déclarent plus souvent être prêts à effectuer du travail supplémentaire rémunéré. Pour autant, seuls 13 % des PE accepteraient « de travailler plus pour gagner plus », 87 % y sont opposé·es.

Un constat réaffirmé : la surcharge est chronique

La part des « autres activités » atteint désormais 14 % du temps hebdomadaire, signe d’un empilement des tâches pédagogiques, administratives, relationnelles et organisationnelles. De plus, les 20 minutes d’accueil quotidiennes, obligatoires mais non comptabilisées dans les ORS, portent le temps réel de présence devant élèves à 25 h 20 par semaine.

La FSU-SNUipp exige de rendre visible le temps de travail réel des professeur·es des écoles : la surcharge est chronique, les tâches s’accumulent et il n’est plus acceptable de demander toujours plus sans prévoir le temps pour le faire.

Elle revendique une refonte des obligations réglementaires de service afin de redonner aux équipes le temps indispensable au travail collectif et à la réussite des élèves : 18h devant élèves + 3h de concertation (en déconnectant le temps de classe des élèves du temps des enseignant·es) et le retour de dispositifs comme le Plus de maîtres·ses que de classes. La baisse démographique doit être l’occasion de mettre en place ces évolutions nécessaires.

Enfin, la FSU-SNUipp porte un rattrapage salarial immédiat, avec une hausse de 20 % de la valeur du point d’indice, son indexation sur l’inflation et une progression indiciaire renforcée. Aucune surcharge de service ne saurait constituer une contrepartie acceptable.

Temps de travail des PE : toujours trop

Temps de travail des PE : toujours trop