Lors de la réunion de rentrée, monsieur l’Inspecteur de l’Éducation Nationale a annoncé une nouvelle mesure qui a soulevé quelques mécontentements et grincements de dents.

Depuis la rentrée 2005, chaque école doit tenir à jour un cahier des photocopies faites pour les élèves. Ce cahier doit indiquer la source de la photocopie (titre, auteur, éditeur) ainsi que le nombre.

De plus, nous devons nous attendre à recevoir dans les semaines à venir un représentant du CFC (Centre français d’exploitation du droit de copie) autorisé par l’Éducation Nationale à se rendre dans les écoles pour connaître la réalité du « photocopillage ».

Une fois encore, nous sommes montrés du doigt et présentés cette fois-ci comme « des pirates de l’édition », « des voleurs de créations intellectuelles ». Pourtant, loin d’être des pilleurs, les enseignants sont des promoteurs du livre et de la lecture. L’école est avant tout une lieu de découverte où les enseignants proposent aux élèves de rencontrer des auteurs, des ouvrages.

Combien d’enfants sont rentrés chez eux en demandant à leurs parents « Il faut que tu m’achètes ce livre, il est vachement bien ! » Pourquoi ne pas nous considérer comme des partenaires et non des rivaux. Plus l’offre scolaire de lecture est importante et diversifiée, plus les élèves auront envie de lire et d’acheter des livres.

Nous ne pouvons accepter :
– L’intrusion de sociétés privées dans les écoles à des fins de vérification de nos pratiques pédagogiques et les menaces judiciaires qui l’accompagne.
– Le détournement de l’argent de l’école au bénéfice des sociétés privées d’édition.

Chacun sait que le budget de l’éducation Nationale est colossal et l’on voit bien ici les vautours du profit essayer d’en récupérer une partie, aujourd’hui les éditeurs et demain ?

Régine CASAUX

Photocopillage : Nous n'allons plus travailler dans l'illégalité !!!

Photocopillage : Nous n'allons plus travailler dans l'illégalité !!!