Le point principal du CTSD était le bilan du mouvement des personnels 2020 -appelé maintenant Lignes Directrices de Gestion (!)-.
Ce bilan est présenté au niveau départemental après avoir été présenté au CTA (comité technique académique). Le groupe de travail préparatoire sur le bilan s’est tenu à Toulouse en présence des représentants du rectorat n’ayant aucune connaissance des départements. Aucunes réponses n’ont pu être apportées aux questions des représentant-es des personnels, aucunes discussions possibles. Au bout de 1h30 et après un échange concernant uniquement le mouvement de la Haute-Garonne, le groupe de travail s’est terminé sans qu’aucun bilan n’ait vraiment pu être établi.

L’administration a présenté un bilan des lignes directrices, qui est qualifié de positif.
[*Mais qu’en est-il vraiment ?*]
– le choix de la continuité dans les règles établies précédemment a été fait à 90%
– les postes à profil ont considérablement augmenté (et donc l’opacité sur les nominations)
– l’AGS comme base du barème est restée, mais ce n’est pas sûr que cela perdure pour 2021.

Si l’on s’en tient au rapport entre les postes vacants et le nombre de personnel devant obligatoirement participer au premier mouvement, en effet il y a un solde positif : plus de postes offerts que d’enseignants devant obligatoirement faire des vœux.
On sait bien que bon nombre d’entre nous attendent cette phase, pour envisager de changer de poste, d’école, de fonction.
– Pourquoi tant de postes vacants ?
27 départs à la retraite au lieu de 15 en 2019
16 PES au lieu de 25 en 2019
18 collègues sont entré-es par permutation (pour 18 sortant-es) mais 5 d’entre eux n’ont pas pris de poste.

Cette année le nombre de participants obligatoires était de 89 (129 l’an passé), et 179 de participants volontaires (131 l’an passé).
[**Comment analyser ces chiffres ?*]
Si le nombre de participants obligatoire est moindre, c’est parce que l’an passé avec notamment la création de postes TRS, il y a eu un nombre de collègues plus important que les années antérieures qui ont obtenu un poste à titre définitif. Chacun ne s’est pas toujours retrouvé dans un environnement professionnel qui le satisfaisait pleinement, aussi les enseignants ont souhaité bouger, et de ce fait cette année le nombre de participation volontaire a nettement augmenté.
Ah tiens, c’est déjà moins positif comme observation !

Le SNUipp FSU a demandé d’avoir des précisions quant au nombre de collègues ayant été maintenus sur leurs postes.

Nous avons également proposé de faire comme dans certains départements des fiches de vœux pour les TRS.

A l’issue du mouvement de nombreux postes de direction restent toujours vacants.
Si des postes de direction restent vacants, c’est que la fonction n’est pas attractive. Ceci corrobore les retours de l’enquête proposée par le SNUipp aux directrices et directeurs d’école, qui font remonter une charge mentale et de travail colossale.
Toujours positif ?

Les élues du SNUipp, ont pointé l’incohérence de la non prise en compte des points de rapprochement de conjoints, quand l’adresse administrative du conjoint n’est pas sur le même département, alors que dans les mêmes conditions géographiques, cela est recevable si le couple est séparé et doit se rapprocher par rapport aux enfants.
Allez comprendre la logique administrative :
Mariés vous pouvez vivre loin l’un de l’autre pour élever vos enfants, Séparés il faut vous rapprocher !

[*
Et l’Avenir ?*]
Lors des échanges, nous avons perçu que le critère de l’Ancienneté Générale de Service (AGS) qui jusqu’à maintenant est le paramètre de départage principal, semblait fragilisé. Nous avons donc demandé des précisions à l’administration. Sans que cela soit acté, il apparaît que cela serait remplacé par l’ancienneté de fonction. Ceci veut dire que les rachats d’annuités de surveillants par exemple, ne seraient plus comptabilisés.

Nous avons demandé que les règles du mouvement ne changent pas en se réduisant, elles restent la base des réponses aux questions légitimes des collègues qui participent aux mutations.

Et ce qui nous chagrine c’est le manque de transparence du mouvement. Nous n’avons toujours pas connaissance des résultats du mouvement. Nous ne savons pas où sont nommés les collègues, alors que nous sommes leurs représentant-es. Cela complexifie notre tâche, notamment avec l’impossibilité de venir à votre rencontre. Cependant, nous serons toujours là pour accompagner les collègues, les aider dans leurs démarches quoiqu’il arrive.

Pour le SNUipp/FSU, le choix de traiter, la préparation de ces lignes de gestion, leur bilan au niveau académique n’est pas la bonne méthode. Le 1er degré a une réalité départementale et c’est à cette échelon que doivent se traiter les discussions sur les lignes de gestion.
– La FSU demande que les prochains groupes de travail se tiennent au préalable dans chaque département avant que les résultats des travaux soient présentés au niveau du Rectorat.

[*
Questions diverses posées par la FSU*]

[**1 Lors du CTA du 17 novembre, il a été annoncé un recrutement de contractuels à hauteur de 197 pour les professeurs des écoles et de 245 pour les AED. Cela concerne t’il le Gers, sur quelles missions ? A quelle hauteur ? Dans quelles écoles et établissements ?*]
–
Le DASEN nous a informé du recrutement de 12 contractuels, qui ont un contrat jusqu’aux vacances de février. Ceci est pour palier aux arrêts maladies. 11 collègues sont en ASA actuellement.
Les besoins sont plutôt sur Auch Nord et Auch Est.
Pour la FSU, le ministre reconnaît enfin la nécessité de recruter des personnels dans les écoles mais en embauchant des contractuels, il ne fait pas le bon choix alors que d’autres alternatives sont possibles. En effet, ce choix renforce la précarité et nie l’importance de la professionnalité des enseignantes et enseignants, surtout en période de crise pandémique.
– Concernant les AED, il y aura un recrutement ou une augmentation de la quotité d’AED déjà en poste à hauteur d’environ 2,5 Equivalent Temps Plein annuel (soit 875 journées supplémentaires).

[**2 Y a t’il des établissements qui sont passés en demi-groupe dans le Gers ? Si oui lesquels, si non quelles en sont les raisons ?*]
Pour le Second degré le DASEN nous a informé que seuls deux lycées du Gers avaient fait la demande de travailler en demi-groupe : Le Garros pour les classes de seconde et le Lycée de Nogaro.
La plupart des chefs d’établissements ont fait le choix de renforcer les protocoles pour continuer à accueillir tous les élèves.

[*Info du Dasen sur le dépistage des personnels :*]
Si vous souhaitez vous faire dépister pour le Coronavirus, vous pouvez vous adresser aux lycées, où des tests antigéniques seront possibles pour les personnels du premier et second degré. Le dépistage sera priorisé en fonction des secteurs (circulation plus ou moins active du virus...).
Dans notre département rural, cela ne va pas être du plus pratique… Par ailleurs, les infirmières scolaires n’ont pas vocation à assurer les opérations de dépistage du personnel scolaire. Pour le SNICS/FSU, leur cœur de métier est de s’occuper de la santé des élèves. Compte-tenu de leur faible effectif et du nombre de missions à effectuer auprès des élèves, elles ont suffisamment à faire.
– Pour la FSU, orienter les personnels vers les hôpitaux ruraux, où travaillent des infirmiers fonctionnaires aurait pu être une meilleure option.

CTSD du 27 novembre 2020

CTSD du 27 novembre 2020