Pour :
de vrais emplois
un vrai statut
une formation adaptée et/ou une formation qualifiante
un salaire décent
Oui, les dispositifs Emplois-Jeunes, Aides-Educateurs, Assistants d’Education et Emplois de Vie Scolaire, ont mis en évidence l’existence de besoins nouveaux dans les écoles.
Oui, les établissements scolaires sont des lieux qui accueillent des enfants ; ils ne sauraient fonctionner avec des personnels sous statut précaire.
Avec la grande majorité des enseignants, la FSU demande
la création d’emplois nouveaux, statutaires, qualifiés et pérennes, en un mot professionnalisés, répondant à des besoins bien identifiés (accompagnement des enfants en situation de handicap, aide administrative, animations diverses).
un plan de formation adapté à l’emploi actuellement occupé
et/ou un plan de formation qualifiante et diplômante, permettant de donner accès à un emploi pérenne pour qu’aucune personne ne retrouve le chômage à l’issue de son contrat.
Les Emplois de Vie Scolaire
Ils sont un peu plus de 160, employés dans les écoles de notre département (plus de 35 000 en France).
Ils accompagnent les élèves en situation de handicap, assurent l’aide administrative aux directeurs d’écoles... Ils répondent à de vrais besoins.
Oui mais voilà, ils ont été recrutés sur des contrats précaires (CDD de 6, 8 ou 10 mois à temps partiel contraint : 20 h ou 26 h, durée maximale 24 mois).
Leurs salaires mensuels nets vont de 591,23 euros à 768,50 euros, c’est à dire en-dessous du seuil de pauvreté défini par l’INSEE.
La formation que l’ANPE, le ministère de l’éducation, leur avaient promis n’a pas eu lieu pour la plupart d’entre eux.
Ils ont parfois toutes les peines du monde à faire valoir leurs droits auprès des ASSEDIC ou de la CAF ! (versement de primes, ..)
Leur contrat s’achève dans quelques mois.
Joël RAMBEAU
Accueil des élèves en situation de handicap
En consacrant le droit à la scolarisation des jeunes en situation de handicap, la loi du 11 février 2005 répond en partie aux demandes exprimées depuis de nombreuses années par les parents, les associations du handicap. Le SNUipp et la FSU ont également oeuvré dans ce sens.
Cependant, ces dispositions ont été mises en oeuvre sans moyens supplémentaires, si ce ne sont les Auxiliaires de Vie Scolaire et les Emploi de Vie Scolaire, recrutés en nombre insuffisants sur des contrats de plus en plus précaires.
Les MDPH se sont souvent mises en place de manière précipitée, la nouvelle organisation institutionnelle est peu lisible et parfois peu accessible. De fait, les enseignants ont le sentiment de ne plus avoir de prise sur les décisions.
Le manque cruel d’enseignant référent, l’absence de formation et d’information, contribuent largement à ces difficultés.
L’information, la formation, du temps de concertation, des véritables services d’accompagnement et de soins professionnalisés sont des conditions indispensables pour réussir la scolarisation, en milieu ordinaire, des élèves handicapés.
Betty JEAN DIT TEYSSIER et Mariana BARIC