Malgré la généralisation des décharges pour les écoles de 5 classes et plus, malgré l’attribution d’une indemnité pour tous les directeurs, la crise persiste.
Au premier rang des motifs de mécontentement, le manque de temps notamment pour celles et ceux qui n’ont aucune décharge, c’est-à-dire la grande majorité des directeurs ; vient ensuite l’augmentation de la charge de travail, pas toujours gratifiante ni utile.
Les différents ministres ont pris la mesure du malaise et le vérifient année après année au travers du blocage administratif (estimé à 50 %) qui, bien que sélectif, bien qu’inégalement suivi, constitue une gêne pour les services administratifs des IA et du ministre : ils ne le cachent d’ailleurs pas.
Plusieurs ministres et IA ont essayé de contourner la difficulté par la mise en place de réseaux d’écoles, voire l’expérimentation d’EPEP [1], qui contribueraient à regrouper les écoles et à réduire le nombre ... de directeurs.
Certains évoquent aussi régulièrement la création d’un statut de chef d’établissement supérieur hiérarchique, sans arriver à convaincre qu’il serait la solution adaptée aux écoles, ni à persuader les enseignants de le revendiquer.
La solution, on le sait, dépend surtout du déblocage de mesures budgétaires nouvelles et d’une organisation différente de l’école.
Sarah CASTIES
Ce que le SNUipp revendique |
Du temps supplémentaire de décharge pour toutes les écoles, la définition claire des tâches assignées, la revalorisation de la NBI, la création de postes de secrétaires, comptables, documentalistes, l’augmentation du temps de concertation pour les équipes, la reconnaissance institutionnelle du conseil des maîtres, ... |