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Carte scolaire 2022, quelques éléments d’analyse

mardi 15 février 2022

Pour la FSU, il ne peut pas y avoir de carte scolaire satisfaisante avec une dotation nulle. Avec 0 poste pour le département, pas de miracle à attendre ... La situation actuelle, particulièrement difficile pour les écoles, nécessitait au contraire des créations de poste.
Nous l’avons dit, avons voté majoritairement (FSU et FNEC FP FO) contre le projet du DASEN.
Nous refusons cette logique de redéploiement des moyens. La FSU défend au contraire un projet ambitieux pour l’école et cela passe par des créations de postes et donc un budget à la hauteur. L’école doit bénéficier d’un plan d’urgence avec un engagement pluriannuel la dotant des moyens nécessaires à son bon fonctionnement : remplacement, reconstitution des RASED, diversification et renforcement de l’offre de formation... Il est plus que temps de voter un collectif budgétaire pour l’Ecole.



Tour de passe-passe :
Aucun poste n’est créé dans le premier degré à la rentrée, budget poste= 0, et pour autant, l’académie aura 60 moyens supplémentaires.
Ces 60 moyens sont déployés grâce à la réforme du concours et aux enseignant.es stagiaires à temps complet dans les écoles. Ce ne sont pas des véritables créations de poste. Et ces dotations ne permettront pas de répondre aux priorités ministérielles, et notamment l’amélioration des décharges de direction pour 20% des écoles. Malgré une légère baisse démographique, la priorité au primaire du gouvernement reste un affichage. Rappelons aussi que les taux d’encadrement qu’on nous présente comme si favorables sont simplement dans la norme dans nombre de pays de l’OCDE.
Les 60 moyens alloués à l’académie ont été affectés à la Haute-Garonne. Les 7 autres départements, dont le Gers, ont donc une dotation zéro.



Remplacement
Il n’y aura pas, pour la rentrée 2022, de création de postes de remplaçant·es. Pourtant le DASEN annonce que si le département se situe dans la moyenne nationale il n’en reste pas moins que, compte-tenu de la spécificité du Gers, ce n’est pas suffisant. Il a le mérite de le dire, et c’est bien le premier Inspecteur d’Académie à le faire. Pour autant, nous aurions préféré des créations de poste. Nous les avons chiffrées à 8 minima, sans compter les postes de brigade formation continue.



Décharges de direction des petites écoles
Les écoles de 1 2 et 3 classes ont droit à des jours de décharge par année scolaire.
- 1 classe : 6 jours
- 2 et 3 classes : 12 jours
Actuellement, deux modalités existent pour cela :
- des personnels sur poste de Titulaire Secteur, en service hebdomadaire incomplet, assurent une partie de ces décharges sur une mission de remplacement, ou des personnels à temps partiels qui "doivent" des heures (ex : 80%),
- des remplaçant·es, quand ils ne suppléent pas des enseignant·es absent·es. sont appelés, pour remplacer un directeur ou une directrice.
Inutile de dire que pendant les périodes d’épidémie, cette possibilité est très limitée. Autant dire que depuis quelques mois, ça n’existe plus !
Et donc, de fait, en fin d’année, le compte n’y est pas.
Il est anormal que ces décharges, pourtant règlementaires, ne soient pas assurées par notre hiérarchie ! Nos collègues ont droit à cette aide.
- Pour des décharges de direction régulières, assurées par un·e même enseignant·e toute l’année, pour qu’une véritable continuité pédagogique soit possible, le SNUipp/FSU demande que les 8 postes manquants soient enfin créés.



Conseillers pédagogiques :
Lors de la réorganisation qui visait à avoir 2 conseillers généralistes par circonscription, la FSU avait alerté sur la dilution possible des missions et le risque d’affaiblir la dynamique de l’équipe départementale tout en augmentant la charge de travail. L’ouverture d’un poste supplémentaire, si elle peut permettre un meilleur fonctionnement de l’équipe n’aurait pas due être centrée sur les français et les maths.
Dès la fermeture des premiers postes de CPC EPS (passés de 4 à 2 puis à 0) nous avions alerté sur le risque de disparition de l’EPS. Et nous y sommes, voici l’époque du tout français et tout maths, parsemée de constellations !
Il faut arrêter de tout centrer sur les fondamentaux. A part notre ministre et quelques neuroscientifiques, tous et toutes nous savons les apprentissages sont plus complexes. Nos élèves et futur·es citoyen·es méritent mieux



RASED
A l’heure où on pouvait croire que la pandémie du Covid19 aurait modifié profondément le choix des priorités, il semble qu’il n’en soit rien.
L’école a besoin des RASED. La sortie de crise va demander des moyens accrus pour soutenir les élèves les plus fragiles et les plus affectés par cette situation exceptionnelle, ainsi que leurs familles et les équipes éducatives. Ces besoins étaient présents avant la crise et le seront toujours sur le long terme afin de permettre à l’école d’accompagner au mieux les élèves dans leur parcours scolaire. Pour cela, il faut arrêter de médicaliser et d’externaliser la prise en charge de la difficulté scolaire.
Cela demande un investissement significatif de l’État dans ce qui reste un moyen d’aide irremplaçable, au plus près du terrain et des besoins de la communauté éducative.
Actuellement avec seulement 9 maîtres E et 5 maîtres G pour près de 13 000 élèves, l’aide aux élèves en difficulté est loin d’être pléthorique dans le Gers.
- Pour permettre qu’une génération entière d’enfants, parmi les plus fragiles, ne soit pas sacrifiée, il y a nécessité de créer de postes de maîtres E, G, de psychologues scolaires... pour le Gers, il n’en faut pas moins de 13.



Occitan
La réalité du terrain se heurte toujours au manque de moyens attribués. Et la difficulté est qu’il est toujours plus compliqué de créer des postes (que ce soit dans le champ de l’occitan ou ailleurs), lorsqu’il n’y a aucune dotation de postes sur un département. Toute ouverture de poste se fait alors en parallèle de fermetures, générant tension et incompréhension.
L’enseignement de l’occitan est une priorité affichée par une Convention entre le rectorat et la région. Il faut donc que notre hiérarchie assume et crée des postes pour assurer la montée en charge (sur les gros pôles comme l’Isle Jourdain c’est souvent un vrai casse-tête). Mais il faut aussi penser au remplacement. Les collègues occitanistes ont tout autant le droit de s’absenter de leur classe, de tomber malade, d’avoir des enfants, de partir en formation (enfin ça c’est un rêve pour l’ensemble des personnels...). Et l’administration doit à leurs élèves d’assurer la continuité de l’’enseignement à parité horaire !
Pour le SNUipp-FSU, cela passe par la création de tous les postes permettant d’assurer la continuité de l’enseignement en occitan avec l’octroi de véritables moyens qui ne conduisent pas à déshabiller les un·es pour habiller les autres.

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