Juin 2018 : une note de la Rectrice indique que, nouveauté, ces missions font désormais partie des domaines d’action de ce dispositif.
Et voilà comment un gouvernement qui, au comble de l’hypocrisie, pris en étau entre les besoins avérés d’accompagnement et une volonté médiatiquement affichée de supprimer à terme les contrats aidés et leur précarité, propose à des jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap) de s’engager dans une mission « d’accompagnement de l’inclusion d’élèves en situation de handicap ».
Vous êtes directeur/trice, des élèves de votre école ont une notification d’accompagnement mais vous n’avez pas d’AESH en nombre suffisant ?
Recrutez donc un Service civique : aucune condition de diplôme, aucun contrat de travail, pas de formation, une indemnité d’environ 580 euros qui n’est pas un salaire et une mission d’au moins 24 h hebdomadaire de durée comprise entre 6 et 24 mois. Et quand la mission prend fin, une autre « fournée » est prête à prendre la relève …
La précarité est un puits sans fonds.
Si le dispositif « Service civique » peut parfois constituer une expérience ou un tremplin, son utilisation pour accomplir des missions de Service public constitue un dévoiement des plus critiquables.
Sans doute faut-il encore le rappeler : l’accompagnement d’élèves en situation de handicap relève de personnels qualifiés et formés, avec salaire et statut correspondants.